07 mars 2020
L'eau tombe
L'eau tombe, encore, encore.
Les flaques reflètent le ciel,
La terre prend son bain,
Le sol devient baignoire,
Le soleil nage dans l'ondée
Des nuages,
Vapeurs, fumées, brouillards,
Pas une parcelle d'air
Qui ne soit arrosée,
Un lavage printanier
Une tempête incessante qui
remplit le bain des amphibiens
Renoncules et fleurs de cerisier se lisent
comme lotus et nénuphars,
portés par l'eau.
Plumes et bourgeons
s'ébrouent à toute heure
A chaque réveil intempestif,
chaque douche glacée.
On attend interminablement
Que le soleil transforme tout cela
En fumée, en bulles de joie.
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Pas de chemin
Pas de chemin à prendre ce matin.
Les voies sont coupées, innondées
Encombrées, nuageuses.
Il manque un élan.
J'ai découvert dans une lecture hier,
Que l'homme passait beaucoup de
temps à se nourrir de pretextes, ou
occupations.
Pas envie aujourd'hui de ce
genre de nourritures, envie de laisser
Le temps aller de soi.
A lui de proposer, de disposer,
De m'emmener.
Envie d'autres rivages,
mais si tout est inondé, plus de rives.
Envie de faire sécher au
soleil : la terre, les chagrins,
les vieilles histoires, les points
délicats, les mots indélicats,
Les imaginaires encombrants,
les larmes d'hiver.
Envie qu'arrive enfin
Le « temps des cerises », ces
quelques jours de fleurs
blanches qui m'emporteront
A nouveau dans le
tourbillon de la vie
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La fée
La fée prend son stylo, rose
Sur une feuille A4, très 20è siècle,
Elle invente le destin croisé
D'un homme et d'un coquelicot.
Elle les lit, les relie, les
Enlace, les invite à danser
ensemble sous la pluie,
Elle leur offre des possibles
mêle force et délicatesse, durable
et éphémère, éclat et profondeur.
Elle leur offre le vent,
les regards, le sensible, l'écoute.
Une vie partagée, un
coup de foudre éphémère,
un unisson.
Commentaires 1
Bonjour Alex,
Tes poèmes (me) confirment que les Femmes viennent bien de Vénus...
Pour les hommes, bof . . .On sait d'où s'pas ?
Je reprends le mot de Jacqueline pour finir : "Vive la Vie !"
DD.