Texte du 28/03/2024
La consigne est éternelle . . . Le principe est de choisir mais au bout de la route affronter et vivre s'imposent . . . avec l'ennui, la mélancolie, la colère . . .
Quand soudain apparaît l'éclair, avec le soleil, même froid, et la perspective de tourner autour du Mont-Saint-Michel, jaillit avec fulgurance. Ce sera bientôt . . .
Oui, il est toujours là, immuable, d'une beauté profonde, non à couper le soufflle, mais à donner du souffle.
Il est le nombril du monde, de mon monde.
Sous la bise, sous la brise, à l'aube, au crépuscule, je le chéris.
Mes pas sont gravés dans le sable. C'est ma façon de le soumettre à ma frontière.
Mais il est insolent, il commande à la mer d'effacer mes traces qui, pourtant, se veulent sûres et profondes . . . comme lui, immuable.
Mais la véritable question a déjà une réponse.
Il sera encore là quand je serai partie car la vérité et la sérénité sont ses alliées : tous nous partirons et serons remplacés.
Le Mont-Saint-Michel lui sera toujours là.
Moi remplacée ! Lui jamais, là pour toujours . . .
Commentaires 1
C'est un texte que je trouve très beau, fort et sincère.
Quel amour de la narratrice pour le Mont-Saint-Michel et quelle leçon d'humilité pour nous, petits humains de passage !
Dans la phrase qui suit, la personnification du Mont- Saint- Michel me trouble, me dérange presque ( et je trouve très intéressant d'être bousculée) : il est insolent , il commande à la mer d'effacer mes traces .
En tout cas merci Babeth de nous faire ce cadeau