Encrier 87

La folle complainte !

Pas si folle que ça…pas si folle que vous le croyez…Ce sont mes souvenirs d’enfance qui m’ont inspiré ! J’étais un petit garçon très curieux, un peu seul et je m’inventais des histoires à partir de ce que je voyais autour de moi. Ainsi la bonne, ma nounou qui me chantait des chansons douces, j’ai bien vu son petit manège avec mon grand-père…j’ai des yeux pour voir et des oreilles pour entendre ! Boum, mon cœur fait boum ! Il pleut sur nos amours. Le chat, ce petit tigre, c’est moi qui lui ai apporté les pantoufles de ma grand-mère, je les trouvais moches ! Voyez le travail, y’a d’la joie ! Même dans mon berceau, dormant comme un petit ange, je rêvais du bon sirop pour le rhume et le bon sommeil ! J’avais peur de l’orage et je le conjurais en me cachant dans la maison protectrice, mon refuge…J’aimais beaucoup écrire ma lettre au père noël, je demandais beaucoup trop, plein de choses, n’importe quoi, même un bec d’acétylène par ce que ça sonnait bien et ça rimait avec Hélène, ma petite copine du cours préparatoire, Hélène au si joli sourire…moi j’ai fait semblant de sourire. Mais je crois que mes chansons ne sont pas tristes, parfois mélancoliques…Ne me dites surtout pas que mon âme s’est dissoute dans la poussière de mon nom !

Ecoutez et rêvez…

A 6 ans, j’ai chanté « le soleil a rendez-vous avec la lune ». J’ai découvert « la mer aux golfes clairs »,

à quinze ans c’est « Douce France » qui resonnait dans mon cœur ;

A vingt ans j’ai dansé en chantant « Y’a d’la joie »…

A trente ans, « que reste -t-il de nos amours ? » j’étais inconsolable.

A quarante ans, « Boum, quand votre cœur fait boum »…

A soixante ans, je me suis posé des questions existentielles « qu’y a -t-il dans une noix ? » maintenant j’ai quatre vingt quinze ans, je retombe en enfance et je chante à longueur de temps « Papa pique et maman coud ».