Les mots de Petit Pois et Gaston
-Ah, ah, ah !
-Folle à la messe !
-Ah, ah, ah !
-La contrepèterie
-Ah, ah, ah.
-T’es mou du chou pour rire de ça ?
-Ah, ah, ah, je ris, je ris.
-…Aurevoir.
-Ah, ah, ah, non,non, non ; je t’écoute, je ne voulais pas te spolier de ton royaume. Reviens, mais -reviens ; au danger de se parler. Viens…
-Mouaip.
-Gaston, qu’est-ce que tu voulais me dire ?
-Que je sais que tu entends les mots que tu n’as pas dis.
-Non, pas vraiment, enfin, peut-être parfois
-Si je te dis noir…
-Oui ?
-Qu’est-ce que tu entends ?
-Ben, ben, ben
Noir comme anar,
Noir comme choir
Voire comme séchoir.
-OK, ok, ok
-Et moi je te dis : tous vendus, tous poilus.
-Rasons-les ?
-C’est y pas possible que t’y comprennes que chiche Petit Pois.
-Oh Gaston, ne te fâches pas.
-Je suis pas fâché. Mais quand donc comprendras-tu les mots comme il faut !
-Je sais pas faire. J’entends les mots qui sont parfois comme un grand écart avec leur définition.
-Ah bon…Eh, il faut te rééduquer.
-Tu crois ? Oh Gaston, ça me fait souffrir ce que tu dis là.
-Pourquoi, il s’agit que de travailler
-Je peux te dire le fond de ma pensée ?
-Oui.
-C’est plus compliqué que cela. Si je dois mettre le sens du mot tel que dans le dico, alors je renonce à une part de moi. Et si je n’y mets que mon sens, je perds les autres. J’ai besoin des deux dans mon trio ; c’est ma manière d’être petit pois. …Est-ce que tu m’en veux ? -Un peu, je voudrais que tu progresses.
-Gaston, ça ne se voit peut-être pas, mais quand je te dis cela, c’est que je t’aime.