Suivre un destin tracé de toute éternité ou se réinventer le sien propre ?
Devenir homme, devenir femme, rester animal ?
S'imposer un choix ou se le faire imposer ?
Imploser tous les choix et exposer tous ses sois, car en mille-et-une nuits défilent mille-et-une vies.
S'il me fallait choisir, ce serait d'un ennui !
S'il me fallait me réécrire à chaque passage, à chaque carrefour, changer pour rester la même...
Un choix subit, un choix orienté... est-ce vraiment moi qui décide de mes choix ?
Si on me dit : tu es un garçon, tu ne dois pas pleurer, tu dois aimer les voitures, le foot et soulever les jupes des filles.
Si on me dit : tu es une fille, tu dois souffrir pour être belle, tu ne dois pas te battre et tu dois jouer à la poupée.
Mais si moi je dis que j'aime les Lego et grimper aux arbres, que je ne joue aux barbies qu'avec mes frères et qu'on pleure tous quand les autres ont du chagrin, suis-je un garçon et mon frère est-il une fille ?
Commentaires 1
Magali.
Que je le ressens beau ce texte tant dans la délicatesse de questions essentielles, que dans une mémoire qui témoigne d'une sensibilité faite sienne.
Ce que je vois dans ce partage, c'est la connexion entre ce qui fait décision, sans dénier ce qui nous fait et ce que je fais, sans savoir. Et l'écriture témoin du temps où ce qui s'écrit est aussi une sonde qui se relie à autrui. Enfin les jeux entre enfants et l'altérité en pointe de mire.
Merci