Encrier 87

Textes de Martine G Texte de Martine G. du 11 mai

"De mes angoisses, la lueur du jour provoque l’apaisement".

Merci au compagnon ou à la compagne d’écriture qui a écrit ces mots traduisant si bien ce que je ressens.

Le soir, j’abaisse le volet roulant de ma chambre, mais pas jusqu’au bout, non, je laisse un espace de cinq ou dix centimètres de hauteur, par où, lorsque je me réveille, je peux voir si le jour pointe ou non. Rien ? Tout est sombre ? Une détresse monte mais j’ai appris à sauver la nuit ou du moins à l’occuper jusqu’au moment où, l’aube venant vraiment, je me rendors d’un sommeil qui, je l’ai constaté, restaure vraiment.

Un gris signifiant approche de quelque chose ? La détresse est plus grande car il est trop tard, je le sais, pour, au bout du compte, me rendormir, et trop tôt pour se lever. Ce sera, dans deux ou trois heures, un lever sans tonus, fatigué. Une lueur, même faible ? Une allégresse, presque, me prend, un soulagement. Le jour est là, présent, même s’il faut attendre encore une heure ou deux avant de relever le volet roulant.

Et puis-je à mon tour proposer ces quelques mots : Nulle angoisse, tout geste après l’autre.

Commentaires 2

  • pierre

    Je suis le FLMAIAVR,
    le front de Libération des Maisons Immeubles et Assimilés contre les Volets Roulants
    tu peux venir nous rejoindre il y a des gens biens: persiennes, volets en bois à ouverture intérieure ou extérieure, disjoints ou gauchis, de couleur pastel, délavées ou rouge basque, stores et rideaux nous ont rejoint et participent à nos luttes contre cet envahisseur moderne qui défigure nos façades, fait de nos maisons des aveugles cimetières derrière lesquelles couvent des angoisses et des peurs.
    Rejoins nous, entends de nouveau les volets qui claquent te murmurant ainsi que le vent s'est levé. Entends de nouveau les volets qui battent, t'obligent à sortir le nez dehors pour les refermer et t'offrent ainsi un dernier regard sur le ciel étoilé ou sur la cuisine de ta voisine d'en face qui n'est pas mieux rangée que la tienne mais d'une autre couleur......
    A mort les VR
    vive le FLMIAVR

    pierre

  • RUSSELOUP

    Oui, les stores tuent notre imaginaire, bien d'accord avec Pierre.
    Parfois, pas le choix un temps que de faire avec.
    Pourtant, les volets des autres, les fenêtres sont effectivement, là offertes. Mais le gris convié est déjà la lueur de ce qui perdure de solide, ce qui n'a pas rien fait en soi, c'est à dire ton étoile .

    RUSSELOUP

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