PAYSAGE
Dans l’air passaient soudain des oiseaux,
L’odeur de la terre était amère et profonde,
Et au loin les chevauchées de la haute mer
Secouaient sur le sable leur crinière.
(...)
C’étaient les chemins et leur démarche lente,
C’étaient les mains profondes du vent,
C’était l’appel libre et lumineux
De l’aile fugitive des grands espaces.
C’étaient les pinèdes où le ciel se pose,
C’étaient le poids et la couleur de chaque chose,
Leur quiétude, secrètement vivante,
Et leur exhalaison qui me construit.
C’était la vérité et la force de la vaste mer
Dont la voix s’élève quand se brisent les vagues,
C’était l’éternel retour et la clarté
Des plages où le vent court droit devant lui.