Garde-moi bien toutes les lettres que tu m’as écrites
Et dont tu n’es que la dépositaire
Tu dois me les rendre quoi qu’il arrive
A moins que je ne meure
Ce qui se peut fort bien
Mon Lou mon Lou chéri j’ai des baisers plein les lèvres
Je t’en mets sur les yeux sur tes cheveux
Fauves partout partout des baisers affolés
Amour en cristal de Baccarat
Amour brisé en mille morceaux
Quel verrier miraculeux
Pourrait te raccommoder
J’entends le vent se plaindre au-dessus des garrigues
Et ronfler la caserne aux cent mille fatigues
Un chien pleure à la mort comme mon cœur saignant
Je perds tout sauf l’honneur ainsi qu’à Marignan
J’ai perdu mes amours Où sont-elles allées
Sont-ce elles dont j’entends les plaintes désolées
Ô tête trop lourde front en feu mes yeux tristes
Ô pourpres avenirs comme des améthystes
Trajectoires de vie que mon cœur va suivant
Comme un obus lancé qui traverse le vent
La nuit est temps propice à celui qui soupire
J’ai goûté le meilleur je vais goûter le pire
Mais je t’aime ma Lou comme on n’a pas aimé
Et quand tu seras vieille Enfant mon cœur mon âme
Souviens-toi quelquefois de moi
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FLÈCHE
saignante
LOU M’A PERCÉ le cœur et j’aime Lou
Elle me vient de toi ma Lou
Je porte au cœur une blessure ardente