Megfáradt ember
A földeken néhany komoly paraszt
hazafele indaul hallgatag.
Egymás mellett fekszünk: a folyó meg én,
gyenge füvek alusznak a szívem alatt.
A folyó csöndes, nagy nyugalmat görget,
harmattá vált bennem a gond és teher;
se férfi, se gyerek, se magyar, se testver,
csak megfáradt ember, aki itt hever.
A békességet szétosztja az este,
meleg kenyeréből egy karaj vagyok,
pihen most az ég is, a nyugodt Marosra
s homlokomra kiülnek csillagok.
1923. aug.
L’homme fatigué
Par les champs, quelque grave paysan
taciturne s’en retourne chez lui.
Étendus côte à côte, le fleuve et moi,
Sous mon cœur s’endort l’herbe tendre.
Le fleuve roule son flot large et calme,
mon fardeau de soucis se change en rosée ;
ni homme, ni enfant, ni Hongrois, ni frère,
là est seulement couché un homme fatigué.
Le soir dispense l’apaisement,
c’est un pain chaud dont je suis un morceau,
le ciel aussi se repose sur le calme Maros*
et sur mon front viennent s’asseoir les étoiles.
Août 1923-Traduction du hongrois par Georges Kassai
Attila József –(dans "Le Mendiant de la beauté"-Éditeur :Le Temps des Cerises)
- Rivière du sud de la Hongrie qui se jette dans la Tisza.
Article sur Attila Jozsef"Un coeur pur sous les rails de la vie" :cliquer ICI