Écoutez
IX
Je suis un gardeur de troupeaux.
Mon troupeau ce sont mes pensées
Et mes pensées sont toutes des sensations.
Je pense avec les yeux et avec les oreilles
Et avec les mains et les pieds
Et avec le nez et la bouche.
Penser une fleur c’est la voir et la sentir
Et manger un fruit c’est en savourer le sens.
C’est pourquoi par un jour de chaleur
Si tant de jouissance me rend triste
Je m'étend de tout mon long sur l’herbe,
Je ferme mes yeux chauds,
Je sens tout mon corps étendu sur la réalité,
Je sais la vérité et suis heureux.
XXX
Si l'on veut que j'ai un mysticisme
C'est bon j'en ai un
Je suis un mystique mais par le corps seulement
Mon âme est simple elle ne pense pas
Mon mysticisme c'est de ne pas vouloir savoir
C'est de vivre sans y penser
Je ne sais pas ce qu'est la nature , je la chante .
Je vis au sommet d'une colline
dans une maison blanche et solitaire
Telle est ma définition.
XIII
Leve, leve, muito leve,
Um vento muito leve passa,
E vai-se, sempre muito leve.
E eu não sei o que penso
Nem procuro sabê-lo.
Léger , léger , très léger ,
Passe un vent très lèger
Puis s'en va , toujours très léger .
Mais je ne sais ce que je pense
Et ne cherche pas même à le savoir .
Commentaires 2
Qui lit?
En tout cas, merci beaucoup.
Merci de votre visite .
Le lecteur est Christian Gonon sociétaire de la Comédie Française , dans l'émission "Le poème d'un jour" du 29/6/2011 sur France-culture.
J'ai trouvé ce lien : http://www.comedie-francaise.fr/com...