La miniature 1 montre Jaufre Rudel mourant dans les bras de la comtesse de Tripoli
La miniature 2 montre Jaufre Rudel à cheval vêtu d’un grand manteau rouge, signe évident de richesse.
Ces pages sont extraites du livre de Jacques Roubaud : LA FLEUR UNVERSE l'Art des Troubadours , réédité par Les belles Lettres en 2009,(Collection architecture du verbe); il s'agit des pages 99, 100 et 101 du chapitre 3 : La chanson de l'amour de loin
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Écoutez Henri Gougaud:
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Adaptation de Henri Gougaud
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Quand les jours s'allongent en mai
Me plaît un chant d'oiseau lointain
Et loin de la belle ramée
Me revient un amour lointain
Je vais pensif les yeux baissés
Et toutes fleurs de l'églantier
Comme la fleur d'hiver me gèlent
Quelle joie quand je frapperai
Aux portes de l'abri lointain
Et s'il lui plaît je deviendrai
Fidèle ami d'amour lointain
Quels mots charmants nous nous dirons
Et quels plaisirs nous nous ferons
Amant lointain si proche d'elle
Jamais d'amour ne jouirai
Si je n'ai cet amour lointain
Je n'en connais de plus parfait
D'aucun endroit proche ou lointain
Son mérite est d'un si grand prix
Que je voudrais me trouver pris
Par les Sarrazins avec elle
Quelqu'un m'appelle et c'est bien vrai
L'homme au désir d'amour lointain
Car nulle autre joie ne me plaît
Comme jouir d'amour lointain
Mais mon désir m'est ennemi
Mon parrain me l'avait promis
Je ne peux aimer que rebelle
Mais mon désir m'est ennemi
Que maudit soit qui m'a promis
De n'aimer jamais que rebelle