Discutons des étoiles — c’est sans répit.
Au sens où si l’une s’allume l’autre lui fait signe.
Le seul point de vue sur nos replis :
après huit heure, le soir : un regard qui cligne.
Le ciel semble mieux sans étoiles. Encore
qu’une méditation sur le cosmos se passe
mieux avec. — Juste immobilisé — le corps
luné dans la chaise à bascule sur la terrasse.
Comme a pu dire, se dissimulant une face du
visage dans l’ombre, le pilote d’un truc qui fuse :
« De vie sur aucune, — un monde où tous les yeux ont dû
s’engluer de l’une en l’autre méduse. »
(Traduit par André Markowicz) Joseph Brodsky - Poèmes 1961-1987 - Gallimard - p.175