à Cavafis
C’est l’hiver . Recroquevillé dans l’embrasure
enneigée il contemple à la lueur mourante
du crépuscule une gravure japonaise : un cheval
à crinière et queue bistre bondit sur le vert
des herbes que l’ocre de sa robe marie au ciel
encore pâle pour se dérober à hauteur d’un arbre
embourgeonné . Il comprend alors ce qu’il scrute
du fond de sa tristesse , la danse du printemps
Jude Stéfan - Laures- Le Chemin Gallimard 1984