VI-Les époques glaciaires de l'existence
Le temps s’écoule, impassible, inexorable,
Un temps haché menu comme un
brin de persil
Et nous avons les quatre saisons,
solidement chaussées, solidement bottées :
quatre hommes et leur Caporal - Soleil.
Puis tout s’effondre !
Pendant des siècles la conscience se réfugie dans le chalumeau du pätre, un pâtre immobile et durci, un pâtre immobile et enfoui dans les profondeurs stériles.
Soudain, sur l'éternité cahoteuses une étoile s’allume, une étoile se brise ;
Le chalumeau soupire et sa tendresse réveille le pâtre : elle fond les steppes et les torrents figés.
Splendeurs et misère page 133 de Les Barricades mystérieuses, Poésie/Gallimard