Nicolas Bouvier a séjourné dans les îles d'Aran en février 1985 ; dans son journal d'Aran et d’autres lieux(1990) il évoque longuement - de la page72 à la page79 dans l'édition "Petite bibliothèque Payot/Voyageurs de 1993 - le tournage du documentaire de Robert Flaherty : l'homme d'Aran (1934) avec la séquence des currachs dans une mer déchaînée:
« Dans une séquence terrifiante de tempête où l'on voit la mère, cheveux défaits , se jeter dans des vagues énormes pour sauver son mari dont le bateau vient de chavirer sur lui , elle - une comédienne sauvage et superbe - frôla la noyade d'un cheveu . Il est impossible de voir aujourd'hui ces images sans penser qu'elles ont été truquées : elles ne l'étaient pas; ce naufrage n'était pas prévu ."(p.982 de Nicolas Bouvier Oeuvres collection Quarto Gallimard ou page76 de l'édition Payot signalée ci-dessus).
Dans Wikipédia , à l'article "Currach" , on trouve ce texte :
"Dans le célèbre film documentaire de Robert Flaherty, L'Homme d'Aran, des séquences réalisées par très gros temps, sans trucage, montrent une sortie en mer à bord d'un curragh, au terme de laquelle les hommes en réchappent de justesse mais pas le bateau, littéralement déchiqueté sur un plateau rocheux par les déferlantes... Flaherty aurait déclaré (d'après son assistant) : « On devrait me fusiller pour ce que j'ai fait faire à ces gars-là, pour une caisse de bière, quelques livres et la gloriole. » "
Extrait du film : l'Homme d'Aran (1934) avec les scènes dont parle Bouvier :
:Fin de Homme d'Aran-ICI