Thibet- Ode LVI
Quand tous tes moines seront morts ; quand le
Divers sera moulu,
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Quand plus rien ne sera plus en maître ;
El le
Tô-Bod déjà couru ; et
Lha-Ssa même révolu :
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Po-youl cadastré au décamètre,
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—Si un homme est là, un seul homme pour te gravir et te louer,
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Malgré l'épouvantable atonie.
Fais alors, — o
Thibet patient,
Thibet qui subit les trop multiples avanies
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Qu'il se souvienne de ce chant,
Ce poëme, par toi seul et pour toi provoqué dans ses séquences
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Ce cri rythmé par ta puissance.
Avec ses jets, ses frénésies, — son rythme-bond d'escaladeur...
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Et lui, reprenant cadences.
Que mes séquences servent à rythmer sa marche élastique, aux filles
Thibétaines perdues...
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Au son des distiques
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— Fais alors, en prière et grâces, en donateur immense, — et don et démon
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Qu'au vers le dernier des novénaires,
Au pied de la séquence ultime, — ici, au bas, — ici au coin
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— de la sculpture de tes monts,
Mon nom, comme un sceau, se régénère.
