Tapuscrit de Armand Robin
Celui qui , sourd au monde ,
S'enivre de connaissances
En voyant dans les pages
Passer vraiment le rire et les rives
De ses premiers amis ruisseaux ,
Si frais qu'il y rafraichît ses doigts ,
Il retrouve lorsqu'il met sa tête dans les fougères
La source des livres ;
Et les lettres grisonnantes des eaux de fontaines
Et les gouttes qui font la pluie calme dans les livres
Lui sont le même repos
Mouillé d'enfance du monde ,
Et sa tête , même fatiguée , ne logera pas fatigue .
(poèmes retrouvés et publiés dans "Le Monde d'une voix" (1968) )