Textes de nelly du 26 octobre

26 octobre 2023

Nombreux sont les voiles qui opaquent la vérité.

Ne faut il pas un corridor de noires pensées pour pousser l’homme à s’élever, à honorer et glorifier chaque moment de vie, comme si c’était le dernier ?

N’est-ce-pas par ces temps de détresse terrible que, pourtant, je réussis le mieux, au plus bas de moi-même, à me ressaisir, à cerner l’essence propre de mon existence ?

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Exo d’après les mots soulignés dictés en cours d’écriture

Elle n’était pas Cendrillon et n’avait pas pour carrosse une citrouille. Elle n’avait pas de marraine protectrice et n’y croyait pas. D’ailleurs elle était toujours de mauvaise humeur, râlait contre la vie et jamais ne se distinguerait pas par des médailles. Elle n’était pas et jamais ne serait une gagnante. C’était décidé, il valait mieux renoncer. Parfois perdre était encore la meilleure solution. Ne plus se battre. Ne pas espérer, surtout ne pas espérer…. Qui sait une surprise risquerait de lui redonner foi, lui redonner un élan inutile.

Ne pas voir, ne pas sentir, ne pas ressentir. Ne pas voir les oiseaux se poser sur les branches du vieux cèdre bleu brûlé. Ne pas entendre la pluie qui crevait les nuages, ne pas respirer la poussée de vivre, féroce, du germe qui repousse de toutes ses forces la terre qui l’ensevelit. Ne pas entendre les coups sourds du pubis ni l’odeur de sang de ce violeur ignoble.

La seule rage qu’elle pouvait s’imaginer, c’était le jeter dans le chaudron de la Fée Carabosse, les monstres existent Maman, tu m’as menti. C’était la seule violence qu’elle était capable d’imaginer, celle de sa naiveté denfant abusée, loin de sa vie confortable dans les douillets bras de ses parents aimants sentant l’herbe fraiche coupée et le thym.