Ne t’attache pas
Il y a quelques jours, on entendait le chèvrefeuille respirer, haleter; il enfanta d’un petit chaton : tapi dans un labyrinthe de petites branches, il se cachait, observait .
Il montre pattes blanches, tout le reste est tigré; ses petites oreilles pointues guettent; iil est vif, il a peur, mais il miaule, il a faim.
Ne t’attache pas
Quelques croquettes dérobées; quelques gouttes de lait lapées .
Ne t’attache pas
D’où viens-tu? Comment tu t’appelles?
Tu t’appelleras Pschitt , car tu me chasses avec tes pch…pch…pch… ; tu es petit mais ta peur est grande; les hauts murs du jardin te protègent; les chèvrefeuilles te cachent .
Dans le cabanon du jardin, il y a un dodo pour toi, puis deux, puis trois …
Ne t’attache pas
L’été n’a pas dit encore son dernier mot; je m’assois au soleil. Tu décides de venir explorer mes genoux et là je te caresse, je te caresse , je te caresse .
Ne t’attache pas
Je te préférais pschitt tonic, menaçant, guerrier : tu n’es que ronronnements, abandons.
J’ai peur pour quand je ferme les volets le soir, peur de la nuit noire, peur de l’hiver; toi ,tout petit, je te laisse aux ombres , au gros matou qui rôde, au vent, à la pluie,;ton ronronnement m’habille encore, tes gros yeux ronds me regardent encore, tes petites dents me mordillent encore ;
Chaque matin tu me chasses,
Chaque soir tu es dans mon chemin.
Alors je t’attrape une dernière fois, ta petite tête est dans mon cou; je te souffle de l’air chaud pour la nuit qui nous sépare et nous glace.
Tu ronronnes alors très fort et nous nous disons adieu
Commentaires 2
Histoire qui me bouleverse , magnifique et si simple !
Je ne veux pas que que les derniers mots ( dernière fois et adieu ) laissent supposer une séparation définitive.
Laisse-toi attacher, aime-le autant que tu en as besoin!
Où est le mal ?
Toutes les histoires d'amour ont une fin , toutes font mal mais les vivre empêche le coeur de se dessécher
attachement et le lien qui fait palette et tisse.