le CLUBMER.
Seconde réunion d'écriture. Pardon ! On dit "atelier d'écriture". Dame Jeanine, l' animatrice de cette asso. joliment nommée : "Plumier 87", a donné comme inducteur ce thème : "relatez en 1000 mots un épisode de votre vie". La 'classe' compte 5 membres : Allia, Bastienne, les deux Paul et moi...Que vais-je pouvoir dire ? A part quelques lettres de temps à autre et des rapports techniques professionnels, je n'ai pas vraiment écrit depuis mes dernières dissert', celles du Lycée. Certes les jeux et exercices proposés par Dame Jeanine seront utiles, comme celui qui conviendrait comme titre d'un polar d'Agatha: "Un cadavre exquis" (un mot sur les collègues du groupe : ils m'impressionnent quand même...)
" Réfléchir, oui mais sur quoi ? Peut-être à ce jour où j'ai déposé une main-courante suite au pillage du coffre de ma voiture. Non! sans intérêt. Et puis le séisme qu'hashtag-metoo à provoqué: inciter les femmes, qui ont affronté des outrages à peine avouables à devoir se confier à des mains courantes...Non pas ça ! Il y a plusieurs années je regardais la vitrine d'une agence du CLUBMER, désoeuvré, du temps vacant, j'entrais; l'idée saugrenue germa de m'offrir un séjour, une promotion de fin d'année pauvre en voyageurs. Je me décidais pour le village le plus lointain et le plus exotique : une petite île au large du Viet.-Nam, dans le golfe du Tonkin. Envol dans une semaine, nous serions 12 GM. RV au desk du Club. Dans le hall de Roissy une jeune GO levait sa pancarte. Avec elle six personnes, en fait trois couples de jeunes mariés en mal de voyage de noces...Je tends mon accréditation, salue tout le monde quant arrivent cinq passagers de plus : deux jeunes mâles fringants et trois nanas genres cagoles phocéennes en liberté, menées par une grande badasse. Je suis l'aîné du groupe...qu'importe, il faut bien qu'il y en ait un et puis, un jour, ça arrive....Le vol est long, court arrêt à Abu-Dabi puis direct Thanh-Hoa, ville du nord-vietnam de 200000 habitants. Située au sud du delta du Fleuve rouge. Histoire ancienne prestigieuse. Dix minutes de bus puis arrivée au port où nous attend un bateau de promenade. A bord la GO nous explique que nous sommes le dernier groupe du séjour. Sont déjà arrivés 80 GM venus de plusieurs pays, beaucoup de francophones. En une demi-heure nous arrivons à cette petite île dont le nom peut se traduire par "le calme". C'est là que les pécheurs locaux se mettaient à l'abri quant le golfe du Tonkin s'agitait un peu trop. Le CLUBMER a donc obtenu le droit (payant) d'installer son village sous les palmiers en bord de plage. Elle nous précise que le grand frère chinois en a fait de même pour donner à sa "upper midle class" la joie de se délasser à peu de frais... La GO insiste sur le fait de ne pas chercher à côtoyer les voisins "évitons tous les risques de mésentente"... Ah bon ? Tiens... Dès le premier soir l'ambiance était créée. Buffet abondant et cocktails nombreux. Tout le monde en voulait pour ses sous et valsent les colliers-monnaie ! Les jeunes couples du départ planaient, certains d'être au 7ième ciel...Les deux gaillards entreprenants cajolent les cagoles. A la table, où m'avait mis le sort , je prit attache avec un petit monde d'épicuriens doublés d'hédonistes libérés, dont un couple dans la quarantaine. Leur idée de sortir en mer le lendemain sur un 505 classique me plaisait bien. Ok demain 9 H sur la plage.
Mes nouveaux amis- amateurs de voile, étaient curieux de tout. Et bien sur ils voulaient voir comment étaient, à la plage, les chinoises nues car un GO du bar ('soudoyé) avait parlé... Depuis 2600 ans la société chinoise s'est structurée autour de quatre pensées dominantes : le confucianisme, le boudhisme, le taoîsme et le maoïsme. Confucius a enseigné que la soumission patriarcale, donc au Prince, était le gage d'un monde harmonieux. Diluée dans la 'pensée Mao' était-ce la garantie pour un gouvernement du 'peuple' de régner sans trop de heurts ? Laissons aux spécialistes l'honneur d'en débattre afin d' en décider. En retournant ces pensées fumeuses j'accompagnais mes amis à travers la végétation qui forme la mangrove absente à cet endroit. Au débouché, derrière la dune, surprise ! Trois voyeurs nous ont devancés : les deux loustics et la grande badasse, tous les trois à l'agachon...Nous entendant venir ils nous font signe de nous allonger comme eux, sur le sable, pour mater au ras ... Et là énorme choc ! Sur la plage réduite par la marée il devait y avoir vingt ou trente couples totalement nus...Enfin pour les hommes c'était visible car les chinoises étaient cachées par le rang serré formé par leurs mâles, à quelques mètres seulement de nous. Ainsi alignés ils défendaient la pudeur de leurs compagnes devant les agressions de ces vicieux voyeurs néo-libéraux fiers de leur fort pouvoir d'achat...
La vision de ces dos nus de la nuque aux talons ainsi serrés, déclencha l'ire de la cagole, qui clama, 'avé l'assent' : Fatcheudeu ! On voit rieng avec c'te " muraille d'échines !" Pas sûr que son calembour était voulu... Mais il fit la joie de tout le CLUBMER, au moment des buffets surchargés, midi et soir . . ."