— Ah ma pauvre Simone , plus rien ne ressemble à rien !!!
— Eh oui mon petit André les choses ont bien changé .
— Tu te souviens , dis , de notre premier baiser ?
— Pour sûr , celui d’après le bal où tu m’as fait valser .
— Ah oui y’avait celui là , mais te souviens – tu de l’autre celui où je n’y étais pas arrivé ?
— Tu veux vraiment parler de ça maintenant, alors qu’ un demi siècle nous a séparés .
— T’ as pas tort . Ça fait comme un boomerang avec pas mal de toiles d’araignées . Mais tu vois , ce moment là , il m’est bien resté .
— A qui tu parles, papa ?
— Ah! ma chérie, t’es là .
La Tv était resté coupée .
André était resté passif en ce dimanche . Nez à la fenêtre , yeux entremêlés .
Il était 18 h , sa fille était rentrée de son stage , qui sert à libérer les tensions de sa semaine , à détricoter .
Lui , toujours pensif , le regard toujours doux , toujours franc , avait dans son extrémité comme une goutte qui voulait glisser .
—Alors ma chérie t’as bien dansé ?
—Oui papa j’ai tourné , tourné et j’ai vraiment aimé .
Le père prit sa soupe , la fille prit ses clés
Lundi est arrivé .
Jamais plus on ne l’a vu pleurer .
Commentaires 2
Bonjour Magali,
Ah ! qu'en termes nostalgiques ces vies là sont dites...
Des vies (presque) finies et une nouvelle, inédite.
Cela nous conte une histoire que les moins de vingt
ans pourront saisir ? Peut-être oui ou non, en vain...
Au croisement des espoirs, de ce qui se répare.
L'unisson de l'affection résonne en mon cœur de lectrice.
Tes mots de douceur Magali.
Bien à toi.
Frédérique