Rencontre avec Pierre de Ronsard
Ode à Cassandre Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil, A point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vôtre pareil. Las ! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place, Las, las ses beautés laissé choir ! Ô vraiment marâtre Nature, Puisqu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si
Fragment du tissu d'une robe Chakok : Robe beige nude RIMES PRENDS CETTE ROSE... Prends cette rose aimable comme toi Qui sert de rose aux roses les plus belles, Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles, Dont la senteur me ravit tout de moi. ——————————————— Prends cette rose et ensemble reçois Dedans ton sein mon cœur qui n'a point d'ailes : Il est constant et cent plaies cruelles
Écoutez Jean Doyen Lecteur audio intégré Sonnet pour Hélène de Surgères Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle. Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de mon nom ne s’aille
Élégie à Marie Afin que notre siècle et le siècle à venir De nos jeunes amours se puisse souvenir, Et que votre beauté que j'ai longtemps aimée, Ne se perde au tombeau, par les ans consumée, Sans laisser quelque marque après elle de soi, Je vous consacre ici le plus gaillard de moi. L'esprit de mon esprit , qui vous fera revivre Ou longtemps ou jamais par l'âge de ce livre. Ceux qui liront les
Écoutez Lecteur audio intégré Sonnet à Marie
Je vous envoie un bouquet, que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanies,
Qui ne les eut à ces vêpres cueillies,
Chutes à terre elles fussent demain. —————————- Cela vous soit un exemple certain,
Que vos beautés, bien qu'elles soient fleuries,
En peu de temps, seront toutes flétries,
Et, comme fleurs, périront tout soudain. —————————— Le
Écoutez Edwige Feuillère Lecteur audio intégré SUR LA MORT DE MARIE Comme on voit sur la branche au mois de Mai la rose En sa belle jeunesse, en sa première fleur Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose : La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur : Mais battue ou de pluie, ou d’excessive