Association Encrier - Poésies

Rencontre avec des Peintres Rencontre avec Jean Fouquet : Statuts de l'Ordre de Saint Michel

Statuts de l'Ordre de Saint Michel- Tours (vers 1469-1470-Parchemin,205x150mm

LouisXI présidant un chapitre de l'Ordre de Saint Michel

Peinture de Jean Fouquet, en tête d'un manuscrit des statuts, de l'ordre de Saint-Michel, destiné à Louis XI, 1469-1470, Paris, BNF, manuscrits français, 19 819, folio1

Chapitre de l'ordre de Saint-Michel.

"Institué par Louis XI en 1469, l'ordre de Saint-Michel comprend 36 chevaliers. Ils portent une robe blanche et un manteau de damas blanc, brodé d'or et fourré d’hermine. Leur collier est fait de coquilles sur des doubles lacs, auquel est suspendu un médaillon représentant l'archange terrassant le dragon. L’ordre tient un chapitre annuel, le jour de la fête du saint, le 29 septembre, dans la grande salle de l'abbaye du Mont-Saint-Michel."(Michel Pastoureau)

Redécouvert à l'époque romantique en France et en Allemagne, Jean Fouquet, (vers 1420 -1478?), est principalement peintre et illustrateur de manuscrits. Il est très tôt reconnu comme un artiste hors-pair, très apprécié par les milieux de la cour, pour lesquels il réalise des portraits admirables : le plus connu est celui du très Victorieux roi de France, Charles VII, qui se trouve au Louvre. Son retable d'autel de la Pieta de l'église paroissiale de Nouans révèle des moyens picturaux d'une liberté extraordinaire en son temps, un XVe siècle où la peinture est aussi, surtout dans les livres, trésors précieux, qui sont l’apanage des cour princières et des rois. Fouquet est orfèvre en la matière.

Les peintures si séduisantes dans la fraîcheur inaltérée de leurs coloris dont il illustre par exemple les Grandes Chroniques de 'France ou Les Heures d’Étienne Chevalier, expriment, dans des mises en scène sublimes, la quintessence des préoccupations historiques, religieuses et politiques des élites qui le commanditent : Charles VII, Louis XI, Guillaume Jouvenel des Ursins, Laurens Girard, ou Étienne Chevalier. Exact dans l'étude des êtres, comme dans celle des paysages, il reproduit les scènes historiques et celles qu'il lit dans l'Évangile, comme des évènements contemporains, sur lesquels il porte un œil neuf. Véritable hymne au pouvoir de transfiguration de la lumière, ses œuvres révèlent un goût prononcé pour les formes pures et les problèmes de perspectives, ainsi qu'une étonnante maîtrise des effets atmosphériques, des reflets et de la diversité des matières. La synthèse personnelle qu’il opère entre l’ars nova flamande, et la première Renaissance italienne, fait de lui l'un des grands peintres du XVe siècle, à l'égal de Van Eyck ou de Fra Angelico.

(Texte de la page de couverture du mini-catalogue :Jean Fouquet publié en 2003 à l'occasion de l' exposition Jean Fouquet' : peintre et enlumineur du XVe siècle'' du 26 mars au 22 juin 2003' à la BNF.)

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Autoportrait- (LOUVRE) -- Édité en 1946

Dessiné par Pierre Gandon

Gravé par Jules Piel

D'après l'autoportrait ci-dessus Musée du Louvre