Dans ce tableau SAINT-JÉRÔME ET LE MIRACLE DU LION , Carpaccio s'inspire de la légende suivante :
"Se promenant dans le désert saint Jérôme se retrouve en face d’un lion qui, au lieu de l’attaquer, se lèche la patte d’un air malheureux .
Saint Jérôme, plein de pitié, retire l’épine qui le blessait.
Accompagné du lion reconnaissant, il rejoint son monastère où le fauve jette d’abord l’effroi et la crainte.
(Ce texte se trouve :ICI, dans un article commentant ce tableau de Carpaccio)
Dans les pages 62-63-64 du livre Carpaccio, étude biographique et critique par Terisio Pignatti parue en 1958 chez Skira , figurent les explications suivantes :
"C’est une scène où la construction spatiale est la plus évidente . Le peintre y a mis ses propres souvenirs de la Scuola elle-même , avec sa façade de briques s’élevant sur un portique . En reprenant encore une fois la gravure contemporaine de DE Barbari , il est facile de voir combien le dessin de Carpaccio est précis . Le peintre ne délaisse aucun détail et donne à l’architecture un aspect synthétique et vraisemblable . A droite de la Scuola s’étend l’hospice de Sainte-Catherine et , à la suite d’un long porche de bois , l’église des Chevaliers de Malte , Saint-Jean-du-Temple , aux fresques peintes sur le crépi rose . Tous ces bâtiments servent de décor au récit qui se déroule en Orient , evec des personnages aux longues barbes , habillés à la turque .
A la vue du lion , tous les animaux , le paon comme le daim , s’enfuient de la cour ensoleillée .
Les moines s’enfuient eux aussi , leurs grandes robes blanches et bleues voltigent comme drapeaux au vent . L’un d’eux laisse même tomber son bréviaire pour aller plus vite et l’on « entend » véritablement tinter les clés du gardien battant l’une contre l’autre . En partant du bâton du saint , les figures forment dans leur fuite comme les rayons d’une roue aboutissant aux marches de l’hospice que franchissent en toute hâte les moines épouvantés . "
