Écoutez Tom O'Bedlam
Poetry of departures
Sometimes you hear, fifth-hand,
As epitaph:
He chucked up everything
And just cleared off,
And always the voice will sound
Certain you approve
This audacious, purifying,
Elemental move.
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And they are right, I think.
We all hate home
And having to be there:
I detest my room,
It's specially-chosen junk,
The good books, the good bed,
And my life, in perfect order:
So to hear it said
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He walked out on the whole crowd
Leaves me flushed and stirred,
Like Then she undid her dress
Or Take that you bastard;
Surely I can, if he did?
And that helps me to stay
Sober and industrious.
But I'd go today,
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Yes, swagger the nut-strewn roads,
Crouch in the fo'c'sle
Stubbly with goodness, if
It weren't so artificial,
Such a deliberate step backwards
To create an object:
Books; china; a life
Reprehensibly perfect.
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Poésie des départs
Parfois, vous entendez, ultime on-dit,
En guise d’épitaphe:
Il a tout plaqué
Et s’est tiré,
Et la voix toujours se montrera
Certaine que vous approuvez
Ce mouvement audacieux, ,
Élémentaire.et purifiant .
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Et ils ont raison, je pense.
Nous haïssons tous notre chez-soi
Et d’avoir à être là ;
Je déteste ma chambre,
Tout son bazar choisi avec soin ,
Les bons livres, le bon lit,
Et ma vie, en ordre parfait:
Alors d’entendre dire
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Il a plaqué tout le monde
Me laisse à vif et tout remué,
Comme Alors elle a défait sa robe
Ou Prend ça , espèce de salaud;
Sûrement que je peux , si lui l’a fait?
Et ceci m'aide à rester
Sobre et industrieux.
Mais aujourd'hui j'irais,
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Oui, parader sur les routes de fortune,
coucher dans le gaillard d’avant
Le poil hirsute, si
Ce n'était pas si artificiel,
Un tel pas délibéré en arrière
Afin de faire oeuvre :
Livres , porcelaine; une vie
À la perfectiont répréhensible.
Traduction de Guy Le Gaufey avec la collaboration de Denis Hirson .
Pages 71-72 de La vie avec un trou dedans éditions Thierry Marchaisse, octobre 2011