Harpiste chantant un hymne au soleil-Bois stuqué et peint - Hauteur 29,5cm; largeur 22,4 cm
XXIe dynastie (vers 1000 av.J.C.) Louvre : AE 3657
Extrait du catalogue de l'exposition Naissance de l'écriture cunéiformes et hiéroglyphes (Paris 1982-150e anniversaire de la mort de Champollion)
Dans l'Ancienne Égypte comme chez la plupart des peuples civilisés, la musique tenait une grande place lors des cérémonies religieuses. C'est ce qu’illustre cette stèle provenant sans doute d'une tombe, et qui représente un prêtre au crâne rasé et vêtu de lin blanc psalmodiant un hymne. Lèvres entrouvertes, il s'accompagne sur une harpe cintrée dont le sommet est orné d'une tête de pharaon.
Son chant s’adresse au dieu solaire Réhorakhty, figuré sous l'aspect d'un homme à tête de faucon, coiffé d'un soleil flamboyant d'où jaillit un cobra.
Si nous n'avons pas conservé la musique de cet hymne, les Égyptiens semblant avoir ignoré tout système de notation musicale, nous en connaissons au moins le titre qui est inscrit au-dessus de la harpe :
«adorer le soleil quand il se lève, par le chanteur d’Amon maître des trônes des deux terres qui réside à Thèbes, Djed-Khonsou-iouelankh … »
Christiane Ziegler-page 297
