Il était une fois deux fantômes qui dialoguaient , perdus dans un brouillard gris :
— Ah! la la ,Toi et tes pays lointains : Patagonie , Sibérie, Sahara, Mongolie, Hokkaïdo, Canada , Ras-le-bol. Change de disque! La chanson est usée
— Oui , je sais, mais a-t-on encore le droit de rêver et de voyager dans sa tête?
Si on nous enlève ça en ce moment, c’est la mort qui nous reste
Rêver , c’est comme tenter de survivre en prison : si on voit le ciel, même par une petite lucarne en haut d’un mur lêpreux, ça aide et ne parlons pas de la lune et des étoiles,: on a besoin qu’elles existent et de les voir.
La poésie fout le camp, et depuis un an ça c’est aggravé .
Mais qu’est-ce qui te dérange à la fin !
—J’ai l’embarras du choix!
Tu as beau dire , en ce moment je te répète que je n’ai pas envie d’entendre parler de fée , de pays lointain, de magie; de je ne sais quoi.
Je sais, oui ,les cailloux, les lézards, les routes sinueuses qui se perdent dans les lointains , les grands espaces désertiques , d’y penser , ça peut aider un peu à respirer, à s’évader .
Mais fuir, pour finalement ne rien trouver d’autre que soi , ça finit, comme ce brouillard, par m’étouffer;
Quant à une poésie de quatre sous, avec des métaphores usées jusqu’à la corde, qui rabâchent images éculées ou mièvreries à la pelle , merci bien!
À force d’être toujours hors sol: gare à l’atterrissage, mes petits agneaux !
— Allons calme toi ; tout ça , c’est un passage , cet état d’esprit ne va pas durer.
Tu as envie de tout envoyer en l’air, bon ; parfois ça fait du bien de chasser les poussières : OK pour un bon coup de plumeau de temps en temps !
Allez, bonne nuit, et oui, sans somnifères.
Ça ira mieux demain, ou après le confinement et les brouillards , quand tu pourras retrouver la vie d’avant avec ses possibles moments d’euphorie ou d’émerveillement .
Commentaires 1
je me suis un peu perdue dans ce texte, en même temps avec tout ce brouillard..
il est vrai que les puissants de ce monde pourraient aller jusqu'à nous enlever nos rêves, après nous avois supprimé toutes nos libertés.