"Je plie et ne romps pas", Jean de La Fontaine... Tu plies, mais toi, tu romps ! Tu n'as plus la force de te raccrocher à une des branches de ta vie, aussi fragile soit-elle.
Il fait nuit noire. Tu viens de mourir. Enfin, pas à l'instant même, il y a peut-être une dizaine d'heures. Je ne sais pas, je ne sais plus, j'ai perdu la notion du temps. J'ai le cerveau brouillé par le chagrin, je ressens un immense vide, un espace plein d'écho impossible à remplir.
Il fait nuit noire. Je n'ai pas encore fermé l'oeil. Le sommeil m'échappe. Mon cendrier est déjà plein, et ma tasse à café est encore vide. Devant moi, des feuilles, des feuilles noircies de ton prénom : Stéfano, Stéfano, Stéfano... des centaines de Stéfano. Mon coeur hurle sa douleur, un coeur qui crie et écrit. Ton absence résonne déjà derrière chacune de mes pensées. Je m'essouffle à ta poursuite, je souffle, j'en perds mon souffle, je souffre ! Je flotte dans mes larmes.
Il fait nuit noire. J'ai froid. Et dans le silence glacial de cette nuit d'été, je me répète ton prénom, de peur qu'il ne se perde, de peur que je ne le perde aussi... Stéfano, Stéfano, Stéfano...
Pour TOI, la vie a duré peu de temps, pas plus longue qu'une danse !
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Dans cette interminable nuit noire, laisse crier, hurler, sangloter ton coeur sur la page blanche puisqu'il en a besoin; quand s'éclaircira l'obscurité de la nuit, tu verras tes mots s'envoler comme des papillons vers leur destinataire; il les rangera dans son coeur qui connaît ton attachement pour lui et il te demandera maintenant d' aller zouer avec Zoé, Suzie, Vincenzo, Mirza ...et tous les zébus zinzins du zoo!