Du plus loin que me reviennent
les souvenirs d'amours anciennes,
oubliées, depuis un temps sans fin,
du plus loin de ma mémoire incertaine.
Passante, rue de Siam, ruisselante, souriante,
Savais-tu que le temps ne ferai rien à l'affaire ?
Et toujours ces Barbaras me seront proches :
Celle de Prévert, et Suckova, et Stanwyck.
Et aussi Hendricks et Streisand, vos voix...
Les roses sont si belles à Göttingen,
chanta la Longue Dame brune...
Rosa, ton souvenir est de l'autre siècle
Ténu, impalpable, toujours parmi nous.
Amies qu'êtes vous devenues ?
Vous, dont parlent les Poêtes, ces drôles
de types qui vivent de leurs plumes
ou qui n'en vivent pas, c'est selon la saison.
Ils sont dans des îles où n'abordent jamais
les âmes des bourreaux...
François, tes neiges d'antan,
estompent l'ombre de tes amis,
que sont-ils devenus ?
Pourtant Elle était au rendez-vous
rue de la Grange aux Loups.
Dans cette ville d'où s'échappa un jeune fugueur
qui, plus tard, en Picardie vit s'ouvrir des Roses
après ses tours du Monde sans fins...
§
Commentaires 2
J'ai aimé lire ton évocation , qui a juste ce qu'il faut de nostalgie ....
Car il est heureusement facile avec internet de retrouver aujourd'hui tous ces poètes anciens ou de la chanson , que tu cites discrètement .
Merci Daniel
En avant la zizique, le métronome vocalise de bises, quelques herbes folles, de la paille, et foin des chagrins.