Texte de Magali 23 mars 2020
En cette fin d’après-midi, je suis sortie pour la première fois depuis le début du confinement. Il n’y avait pas âme qui vive. Les rues, désertées de leurs piétons malgré le ciel bleu et la douce température de ce début de printemps, donnaient au quartier des faux airs de cité en siège. L’atmosphère était plus oppressante et plus lourde que dans une foule compacte de tradeux dansant frénétiquement sur les parquets de Saint-Chartier. J’étais presque soulagée d’atteindre la superette.
Deux-trois courses rapides et un quart d’heure plus tard je ressortais. Le ciel auparavant d’un bleu limpide roulait à présent de lourd nuages noirs et l’air se chargeait de cette odeur si particulière qui précède inévitablement les orages de printemps. Et oui, nous sommes toujours en mars !