LA PETITE FEE DES NEIGES ET PETIT BURNOUS
Une immensité de glace et de neige, à l'infini
Un vent glacial qui balaie et dessèche toute vie.
La solitude, mais la vie.
Je suis la petite fée des neiges.
Vous ne me connaissez pas. C'est parce que je suis invisible.
Et pourtant moi je vous vois. Vous les skieurs.
Moi, je virevolte autours de vous. Dans mes voiles.
Je vais d'une personne à une autre. D'un pic à un autre.
La montagne m'appartient .Bien plus qu'à vous les skieurs et les alpinistes.
Moi je suis libre. Je n'ai pas d'attache. Au sens propre et au figuré.
Mes pieds ne sont pas attachés à la terre. Et je n'ai pas de besoins vitaux. Je suis même plus libre que les oiseaux. Je n'ai pas besoin de me poser pour dormir. Pour manger.
Il me suffit de me poser ou je veux. Et je dors.
Quelques fois je m'amuse à taquiner ces pauvres humains. Empêtrés dan leurs vêtements et leurs équipements chauds mais lourds et difficilles à porter.
Je leur fait une pitchenette sur le nez : ou, oup, ils croient que c’est un insecte qui les embêtent. Et ils croient me chasser d’un geste maladroit. Ce n'est pas que je sois méchante. Mais j'utilise ma liberté de mouvement.
Parfois à l'inverse, si l'un d'eux est en difficulté, je l'aide en allégeant son équipement. Je soulève le fardeau et lui permet de repartir. Ils ne savent pas que c'est moi qui les ai aidés.
Cela me plait d'agir incognito.
L'important c'est qu’ il reparte.
Ainsi, je vais je viens. J’aime bien voir des gens dans ma montagne, à condition qu’ils ne l'abiment pas, ma montagne.
Ceux qui laissent des détritus, qui croient que la montagne leur appartient, je les maudis .
Il m'arrive même de déclencher quelques avalanches sans danger, ou de faire naitre un peu de vent pour les dissuader.
Quelque part je n'aime pas les grands travaux qui défigurent ma montagne. Mais contre les grands moyens techniques des hommes, je suis obligée de m'incliner. L'homme a des moyens que je n'ai pas et sa volonté de gagner coûte que coûte est plus forte que ma propre détermination.
Cependanr je n'ai pas dit mon dernier mot. Je vais m'adapter moi ausssi.
............
Une immensité de sable et de dunes. À l'infini.
Un vent torride qui balaie et dessèche tout.
La solitude, mais la vie quelque part.
Dans le désert, Petit Burnous, le lutin du désert mène tranquilement sa caravane dans les sables .
Son pas est lent et sûr. Enveloppé dans ses larges voiles bleus, li en craint ni lal chaleur ni le vent de sable. Il avance, pas après pas, d'une allure sereine. Il n'a pas besoin de boussole ni d'appareil quelconque. lI connaît parfaitement son chemin.
La nuit, les étoiles le guident. lI les connaît, elles sont sa boussole.
Chaque dune est différente d'une autre. Petit Burnous est même capable de deviner à quel animal appartiennent les traces laissées sur le sable.
Scorpion, vipère. Il n'a jamais appris, mais il sait. Rien ne lui échappe.
Un jour, depuis son désert de neige, petite fée des neiges se dit qu'elle aimerait bien connaître autre chose.Essayer de voir si un ailleurs pourrait lui plaire.Elle eu envie de chaleur.
Connaître.... Un désert de sable par exemple.
Comme elle était une fée, un simple petit clic de ses deux doigts et hop, la voila qui atterrit au sommet d'une dune, dans le désert.
Elle fut toute étonnée de trouver une immensité, un vide étonnant.
« C’est comme dans la neige » se dit elle.
Rien, rien à droite, ni à gauche .Rien, pas de trace humaine.
Son regard refit un tour d'horizon et soudain perçut un petit point dans l'immensité. Un petit point qui grossit et pris une forme humaine. Suivi d'autres petits points noirs qui doucement se mettaient à se mouvoir.
Elle découvrit Petit Burnous des sables.
Elle fut attirée par sa démarche sûre, calme. Séduite par à la fois sa vulnérabilité face au désert et cette force tranquille qui émanait de sa silhouette..
Et un jour petit Burnous aperçut devant lui, dans le creux d'une dune : un petit coeur de glace en train de fondre.
Il en fut immédiatement ému., et chercha une solution.
Lui, le petit lutin des dunes appella la seule personne capable de faire des miracles: Il appela la Fée Cochette.
Fée Clochette était simplement en train de regarder jouer les enfants terribles en train de jouer.
Peter Pan leur donnait une leçon de combat amical simplement destiné à endiguer leur trop plein d'énergie et à muscler leur jeune corps.
Lorsqu'elle entendit sa clochette tinter elle commença par de mettre en colère.
—« Qui peut me déranger à cette heure-ci et pendant que je prends plaisir à regarder se battre les enfants de Peter Pan. »
—« Ah , c'est toi Petit Lutin ; J’espère que tu as de bonnes raisons de me déranger. » —« Oui Fée Clochette. Il faut absolument que tu m'aides « . —« Que je t'aides. Mais c'est bien la première fois que tu as besoin de quelqu'un. Toi si sûre de toi, si solide. « —Oui Fée Clochette. Il m'arrive quelque chose d'incroyable : je viens de découvrir un petit coeur de » glace en train de fondre devant moi. Je crois que c'est celui de la petite Fée des neiges. » —La petite Fée des neiges. Mais qu' est ce que cette petite idiote vient faire dans le désert.Elle n'est pas bienj dans ses montagnes ?. » —Ben, c'est à dire ; je crois qu'elle a eu le coup de foudre pour ma personne et son coeur de glace est en train de fondre.et moi aussi je l'aime. Et en plus, il l'aime !.
—Le coup, de foudre de Fée des neiges pour Petit Burnous du désert. Vraiment, on aura tout vu. Laisse moi rire.Et que veux-tu que je fasse.Je n'ai aucun remède pour les coups de foudre de ce genre..
—L’empècher de fondre complètement.Je me suis mis à l'aimer, moi, cette petite Fée des Neiges.
—On aura vraiment tout vu. Ah! écoutes, tu me fais de la peine. Je vais l’empêcherr de fondre:
« faites-moi plein de petits glaçons! ( Parce qu'avec les garçons de Peter Pan, ici c'est vraiment chaud.)
Allez, bon vent Petit burnous.. »
Vous connaissez la chanson de Juliette Gréco :
__Un petit poisson, un petit oiseau s'aimaient d'amour tendre...Mais comment s'y prendre quand on est dans l'eau....__
Eh bien c'est ce qui arriva à Petite Fée des neiges et Petit Burpous, et Petit lLutin des s a b l e s .
Vous n’y croyez pas?
Je comprends. Et bien, regardez bien l’étoile du Berger vous éclairer dans le ciel par beau temps. vous les verrez certainement ! Mais il faut y croire très fort !
Si si , il faut y croire….
Commentaires 2
Écrire des contes avec talent pour que le réel devienne supportable.
Jacques
Réunir deux mondes tellement séparés...Deux modes de vie incompatibles...En apparence... Mais depuis l'avènement du Petit Prince qui ne croit aux légendes chaudes et froides, sucrées et salées...Et toujours en couleurs, jamais en noir et blanc...Mais la neige est blanche ! Illusion, car elle contient toutes les nuances possibles...Surtout celles que l'on connait pas...pas encore...Il faut y croire et attendre que l'aurore boréale illumine la valse des flocons et que les sables dorés nous atteignent par une belle nuit de lune et de vent...