« BLOTTIR » : Quel drôle de verbe !!. Déjà il n’a de sens que si on le fait précéder de « se » : se blottir. Alors il appelle des compléments douillets, comme pour l’envelopper, le dissimuler : se blottir contre, se blottir dans. Et on sait déjà qu’il s’agit d’une épaule ou des bras maternels. L’épaule est fatalement forte ou solide et les bras maternels chaleureux, propices à retrouver l’odeur de votre enfance.
Il faut bien tous ces mots, toutes ces images pour faire oublier ce petit verbe minable : blottir. Isolé on dirait un terme de cuisine à moins qu’il ne se confuse (tiens un nouveau verbe, celui-là n’est pas mal non plus) avec BLATTE ou DEBLATERER, ou encore BARATTE et donc beurre : »une livre de beurre de baratte se blottit au fond du garde manger ».
Tiens, je viens de trouver la première phrase de mon prochain roman….
Commentaires 1
J'ai blotti des émotions d'enfance -- sans me servir de" me, te, se "pour celà -- dans les première et toute dernière partie de ton texte .
Alors pourquoi blottir serait - il minable ?
Blottir : on ouvre à peine la bouche pour le sussurer et il roule sous la langue et y fond comme un bonbon sucré , essaie pour voir !
Alors pourquoi le narrateur est-il conduit par ce petit mot doux aux cafards , cancrelats, diffamations et médisances ?
J'ai déjà sauvé plein de nains de jardins ; mon prochain combat : sauver le blotissement ! !!!!!!!