QUARTZ ROSE
« il y a des pierres dans lesquelles toute la gloire de la nature est comme concentrée, de sorte qu’une seule pierre suffit à certains hommes pour qu'ils possèdent la contemplation suprême et absolue de la nature. », Pline Lancien.
De quel noir ouragan
de quelle flambée d'enfer
de quels tourments de quelles métamorphoses
saisie enfin en une matrice de cristal
saisie enfin en sa forme sauvage
saisie en son aura parfaite
est venue cette pierre incandescente
est venue cette gloire immaculée
est venue cette idée de la terre
pour illuminer le ciel glacé.
Kenneth White-Terre de diamant p.69-Les Cahiers Ruges Grasset
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Kenneth White (1936-2023): page 256
Suis-je un poète anglais ou un poète français ?
Autrefois, quand on me posait cette question, je répondais, en riant : « je suis un poète, scoto-cosmologique » !.
À présent, sachant trop ce qui se cache sous ce besoin de compartimentation, je me contente de sourire.
Suis-je un poète européen ou un poète américain, un poète occidental ou un poète oriental?
Un peu de tout, cher monsieur, et peut-être quelque chose d'autre, sui generis.
Afin de trouver les éléments de cette poésie vive dont j'ai parlé dans la préface de ce livre, j'ai cherché et puisé un peu partout : dans la poésie celtique, dans le haïku japonais, dans les chants amérindiens, dans le lyrisme provençal… sans parler de plus, d'une philosophie, d’Héraclite à Heidegger, en passant par Dunn Scot (pour l’Orient, voir plus haut),
Quant aux langues, j'ai parfois l'impression qu'elles remuent dans ma tête comme des anguilles. Voici de l'anglais, voici du français et voilà, sous roche de l'écossais et puis, pour changer de famille linguistique et de métaphore, parfois, il y a comme un coup de gong dans ma tête, et c'est un idéogramme chinois.