des mots pour le dire et des mots pour le pire . . . 03/06/2024
Je voudrais sans les nommer vous parler d'elles... Olympe, Louise, Simone, Angéla, Caroline, Pussy Riots, Femens. Et merci à Gréta, Adèle, et à d'autres. Elles sont quelques unes mais elles illustrent tous les combats menés contre le patriarcat depuis des siècles.
Grâce à "notre" atelier nous sommes toutes (et tous) sensibles à la valeur des mots qui composent notre langage, celui que nous forgeons crayons en mains. Le sujet qui vient parlera des usages du sexisme en général. Etre attentifs-ves c'est constater la double morale sexuelle qui permet de voir les sens différents donnés au même comportement, identique entre filles et garçons et relevant du domaine intime, celui du sexuel.
Tout passe par le langage, ce langage que nous utilisons, qui est le notre. De suite un exemple éclaire crûment le sujet : "lors de la première rencontre il est très mal vu qu'une femme "couche" ! Pour un homme c'est valorisant et il sera qualifié de "Don Juan" ! Lui il est "Don Juan", elle c'est une "pute" ! Lui, il a des "besoins", elle ? elle doit se respecter..." Pourquoi utiliser ces mots différents, indulgents pour les hommes, sévères pour les femmes?
Double morale du langage qui décrit une double morale sexuelle. Ainsi, et depuis toujours, c'est l'illustration de la domination patriarcale. On dit, de nos jours, pour faire moderne, que tout "ça" n'est pas si grave...Les comportements des deux se seraient (enfin ! ) alignés ! Alors pourquoi est elle toujours une "salope" et lui un "tombeur" ? Depuis toujours la mythologie du séducteur est celle du séducteur infidèle, dominateur, égoïste prédateur
Depuis des siècles, dans tous les genres qui vont de la poésie au roman, en passant par l'opéra, le théâtre et le cinéma, "Don Juan" c'est l'homme de la démesure, qui défie la (les) morale(s) et la (les) religion(s) ? De même la "pute" (ou la "salope") traverse tous les siècles et tous les genres, mais dans la fange, celle des bas-fonds, des trottoirs et des "bordeaux"...
Qui ne se souvient de Bigard et de son "lâcher de salopes" ? Son sketch fit des triomphes partout, jusqu'à la télé qui porta l'insondable mépris séculaire.
Espoir...depuis quelques années les choses bougent ! Merci Isild, merci Judith ! Changer le Monde prendra du temps, mais c'est en cours ! En attendant essayons de changer les mots, le reste suivra ! Ce n'est qu'un début, continuons le combat !
Les temps sont venus pour , enfin, voir le féminisme reconnu, admis et égal au patriarcat...
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