Rencontres avec des textes d'auteurs
édité en décembre 2014 ( texte extrait de Les Mots français dans l'histoire et dans la vie(éditions A. et J. Picard , 1966 et 1975 ) ): Alain Rey dit: ": Georges Gougenheim ,grand grammairien, avait l'amour du langage vivant dans l'histoire et le don de la pédagogie pour en parler."
Écoutez Guillaume Cingal Lecteur audio intégré
Édité en 1996 Le périple de Gleb Travine , 1928-1931
De la première phrase, André Pieyre de Mondiargues a écrit : « Que sais-je de plus beau, au fil de tant de romans que j’ai lus, que cette phrase. » Extrait trouvé sur le site : https://journaldejane.wordpress.com
Dans son livre, intitulé Cherubinischer Wandersmann, Angelus Silesius a écrit : "La rose est sans pourquoi, fleurit parce qu'elle fleurit, N'a souci d'elle même, ne désire être vue."
Il y a déjà quelque temps que j’ai découvert au Louvre cet autoportrait émouvant d'un peintre français du XVe siècle , autoportrait que je ne me lasse pas de regarder : Autoportrait de Jean Fouquet, (peu après 1451) Je reproduis le commentaire ci-dessous trouvé sur le site expositions.bnf.fr : « Médaillon de cuivre, émail noir, camaïeu d'or. Élément de la bordure du diptyque de Melun. Paris,
Haïku de Masaoka Shiki Qui déteste ce monde se doit d'aimer les fleurs de chardon
En liaison avec le poème Saudoso de Alberto Caeiro : (Voir ICI ) Sur son site « Fine Stagione » , Emmanuel F. a publié le 13 mai 2014 un billet intitulé « La rue de la Saudade » . Dans ce billet il donne une traduction personnelle d’un texte de Antonio Tabucchi , paru en 2007 dans la revue Grazia Casa puis dans le recueil Viaggi e altri viaggi Voyages et autres voyages paru aux éditions
Une heure de jour en moins Note de l’auteur : Presque toute ma vie j’ai remarqué que certaines de mes pensées étaient ataviques, primitives, totémiques. C’est parfois perturbant pour un homme plutôt cultivé. Dans cette suite j’ai voulu examiner le phénomène.
--- La lune est soupçonnée. à quoi sert-elle ? elle suinte sa fumée blanche de lumière Pour ce pauvre petit ours à trois pattes j’ai
Première page de Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? de Georges Perec (1966) C'était un mec, il s'appelait Karamanlis, ou quelque chose comme ça : Karawo ? Karawasch ? Karacouvé ? Enfin bref, Karatruc. En tout cas, un nom peu banal, un nom qui vous disait quelque chose, qu'on n'oubliait pas facilement. Ç'aurait pu être un abstrait arménien de l'École de Paris, un catcheur bulgare,
Exergue de la troisième partie de "Sorcier" , roman de Jim Harrison
Article paru dans le Canard enchaîné du 21 janvier 1987
L'Invitation Photogramme du film de Murnau et R.Flaherty Tabou(1931)
Édition VertigeGraphic-1995 avec une nouvelle d'Antonio Tabucchi : Le mystère de la petite annonce chiffrée .
LE CARNAVAL D'ARLEQUIN -1924-1925 Huile sur toile 66x93cm Allbright-Knox Gallery , Buffalo Fantasia , fête , le Carnaval d’Arlequin est un véritable délire . Une foire chez les saltimbanques , un carrosse du Saint-Sacrement chez les infusoires . Pantomime effrénée qui ramène de la lointaine Espagne coloniale et baroque les contorsions et les vives couleurs . Dans cette boîte classique , grise et
Jean Fouquet-Gibet de Montfaucon Texte de Pierre Courthion Il semble possible d’indiquer que le premier et célèbre gibet de Montfaucon démoli en 1760 était situé non loin des actuelles Buttes-Chaumont , sur un tertre , à l’angle des rues Louis-Blanc et de la Grange-aux-Belles . On peut se rendre compte de sa position sur le plan de Roussel en 1731 , qui le montre en ruines avec la mention :
Jean Fouquet (vers 1420-vers 1480)-Heures d'Etienne Chevalier : Descente du Saint-Esprit sur les fidèles (Folio 85b)-1452-1460 . New-York , The Metropolitan Museum of Art, collection Robert Lehman J'ai trouvé cette miniature dans un petit livre de la collection "le goût de notre temps" (Skira) : Paris d'autrefois (publié en1957) , avec un texte de Pierre Courthion ) ; ce livre contient
Fouquet-Grandes Chroniques de France(manuscrit illustré , probablement pour Charles VII à la fin de son règne , vers 1459) -Philippe Auguste assistant au supplice des hérétiques (vers 1460)-Paris Bibliothèque Nationale Ms.fr.6465, folio236 On y voit , à gauche la Bastille , désignée à l'époque sous le nom de Bastide Saint-Antoine; au centre , le Temple ; à droite le gibet de Montfaucon;plus à
Extraits de "La soupe est à cuire" de Gaston Chaissac -pages 19 et 20 La lady hamilton n’est déjà plus et son luxe ne l’accompagne pas jusqu’à sa dernière heure comme pour la Milady aux camélias . Elle n’est plus et c’en n’est plus loin mais quoique la chose soit déjà bien tombé en désuétude , ça se voit encore — à la grande honte de Dame République — des garçonnets qu’en bonne et due
portait_de_Gaston_Chaissac-G.Héraut1957 Le samedi 3 mars 1951 Jean Dubuffet écrit à Chaissac : "tu ne peux pas t'imaginer à quel point ce livre me plaît . C'est une réussite complète , c'est une oeuvre extraordinaire; je mets cet ouvrage sur le plan des oeuvres les plus précieuses que je connaisse au monde . Je trouve que cette oeuvre de toi est ton oeuvre maîtresse, une espèce de somme où
Écoutez Reggiani Lecteur audio intégré Les amandiers (extrait) Quand j’habitais Alger, je patientais toujours dans l’hiver parce que je savais qu’en une nuit, une seule nuit froide et pure de février, les amandiers de la vallée des Consuls se couvriraient de fleurs blanches. Je m’émerveillais de voir ensuite cette neige fragile résister à toutes les pluies et au vent de la mer. Chaque année,
Poésie urgente Plus que jamais la poésie est urgente. Vitale comme le pain et le vin. Nécessaire comme la pluie et le soleil, les néons et les nuits polaires. À l'heure où s'effondre définitivement le rêve révolutionnaire nourri d'octobre 17, à l'heure où l'abjecte massification, l'uniformisation dans le pire médiocre s'accélèrent, à l'heure où en dépit de certaines apparences, la « liberté » de
La barque silencieuse J’aurai passé ma vie à chercher des mots qui me faisaient défaut. Qu’est-ce qu’un littéraire? Celui pour qui les mots défaillent, bondissent, fuient, perdent sens. Ils tremblent toujours un peu sous la forme étrange qu’ils finissent pourtant par habiter. Ils ne disent ni ne cachent : ils font signe sans repos. Un jour que je cherchais dans le dictionnaire Bloch et Wartburg
Alexandre Vialatte a assuré une chronique hebdomadaire pour le quotidien La Montagne . La chronique du 17 mai 1966 , Chimies oniriques de la mer, commence ainsi : "Rien n'est plus étrange que la mer. Elle part, elle vient, repart, revient, elle se berce ; et elle fait des songes. Elle rêve des îles, des ports et des soleils couchants ; au sud, à l'horizon, elle rêve Alexandrie, mirage nacré,
CONTORSIONNISTE LES JAMBES CROISÉES SOUS LA NUQUE , LE CONTORSIONNISTE SUCE DES BONBONS CONTRE LA TOUX : — J’ai les poumons bien fatigués ce soir!… Vous voulez savoir ? Je me suis d’abord appelé « L’homme-serpent » puis le « Roi du caoutchouc » et « le disloqué Américain » . Aujourd’hui on me nomme « le Puzzle vivant » . En réalité , je suis un désarticulé . On arrive dans ce métier à des
Voici plus de quatre millénaires en Egypte, un homme dialogue avec son bâ, son âme. Il est à la veille de passer le fleuve vers l’ouest. Ecoutons-le dans son chant ultime : La mort est aujourd’hui devant ma face comme la guérison que reçoit le malade sa première sortie après le temps des maux La mort est aujourd’hui devant ma face comme l’arôme de la myrrhe le repos sous la voile aux jours
De l'art de bien rêver Ajourne toute chose. On ne doit jamais faire aujourd’hui ce qu’on peut aussi bien négliger de faire demain. Il n’est même pas besoin de faire quoi que ce soit, ni aujourd’hui ni demain. Ne pense jamais à ce que tu vas faire. Ne le fais pas. Vis ta vie. Ne sois pas vécu par elle. Dans la vérité et dans l’erreur, dans le plaisir et dans l’ennui, sois ton être véritable. Tu n’y
Le songe de Constantin L’homme qui dort se nomme Constantin . C’est un Empereur romain , un conquérant , un guerrier sans merci . Son sommeil parait paisible , bien qu’il doive livrer bataille le lendemain . On aperçoit dans l ‘angle supérieur gauche du tableau un ange , on dirait le trait d’un éclair traversant le ciel nocturne , ou un grand oiseau qui n’hésiterait pas sur sa direction . Ce
Dans le cas de Cézanne, pour en venir à la question énigmatique de la mémoire, il faut un modèle. Prenons n’importe lequel de ses tableaux — la Sainte-Victoire de Bâle, par exemple ; on fait le voyage de Bâle, on déambule dans les salles du Kunst Museum. On ne sait trop ce que l’on va découvrir. Et voici qu’en arrière de la vue, quelque chose remue qui n’a forme, ni nom. C’est un point blanc —
Le comte polonais Jean Potocki , dans la sixième lettre à sa mère , se plaît à transcrire un conte entendu dans un café du faubourg de Scutari à Constantinople :
En 1784, alors qu'il a 23 ans , pendant son voyage en Égypte , le comte polonais Jean Potocki ,( l'auteur du Manuscrit retrouvé à Saragosse ), envoie 20 lettres (écrites en français ) à sa mère . Dans la lettre XVIII, il lui écrit sur sa rencontre avec les Pyramides : il grave à l'entrée de l'une d'elles ce vers de l'abbé Delille extrait de Les jardins , paru deux ans plus tôt : "Leur masse
Propos sur la peinture Il y a trois sortes de peintures : 1. Celles qui sont totalement ressemblantes — ce sont des duperies au moyen desquelles les charlatans se font un nom . 2. Celles qui sont totalement non ressemblantes — elles se prétendent libres et inspirées , mais constituent une autre forme de charlatanerie . 3. Celles qui sont à la fois totalement ressemblantes et totalement non
Écoutez Ludmila Mikaël Lecteur audio intégré Un homme qui dort (fin) Mais enfin, tu as construit et détruit tes refuges : l’ordre ou l’inaction , la dérive ou le sommeil , les rondes de nuit , les instants neutres , la fuite des ombres et des lumières . Peut-être pourrais-tu longtemps encore continuer à te mentir , à t’abrutir , (à t’enferrer). Mais le jeu est fini ,( la grande fête , l’ivresse
Il y a mille manières de tuer le temps et aucune ne ressemble à l’autre , mais elles se valent toutes , mille façons de ne rien attendre , mille jeux que tu peux inventer et abandonner tout de suite, ————————— Tu as tout à apprendre, tout ce qui ne s'apprend pas : la solitude, l'indifférence, la patience, le silence. Tu dois te déshabituer de tout : d'aller à la rencontre de ceux que si longtemps
Quelquefois, allongée sur mon lit, je pense que je vais mourir, que les êtres qui m’entourent vont mourir, et cela me donne envie d’entreprendre un millier de choses. Souvent, lorsque j’entends des gens me parler, je pense soudain qu’ils vont mourir et cela me les fait écouter différemment. Je les vois réduits à ce qu’ils sont, à ce que nous sommes tous, et j’ai envie de les débarrasser de leur
"La couleur roturière des choses"