Association Encrier - Poésies

Rencontres avec des textes d'auteurs Rencontre avec le théâtre de Tadeusz Kantor : La classe morte

Pour une présentation de Kantor , consulter par exemple :

présentation de Kantor

Extrait d'un commentaire sur "la classe morte" par Fabienne Darge dans "Le Monde " d'août 2013 :

De vieux bancs d'école usés, un tas de livres desséchés qui tombent en poussière, des vieillards comme des somnambules aux gestes d'automates, portant sur leur dos de grands mannequins, comme les fantômes de leur enfance - et la mort qui rôde, sous la forme d'une femme de ménage affairée, à l'allure louche de créature de bouge des années 1930... Peu d'images de théâtre se sont inscrites de manière aussi intime et ineffaçable que celles de La Classe morte, de Tadeusz Kantor, dans la mémoire de ceux qui ont vu ce spectacle mythique. Pour tous, ce fut un "choc", comme le dit par exemple la plasticienne Sophie Calle, qui était dans la salle du Théâtre de Chaillot, en cette mi-octobre 1977, quand le spectacle est venu à Paris dans le cadre du Festival d'automne, après avoir été montré au Festival de Nancy. "Un choc", disent aussi des metteurs en scène de la trempe de Peter Brook ou de Claude Régy. "Vous pouvez difficilement imaginer la réception du spectacle lors de ces premières représentations françaises, raconte Michelle Kokosowski, qui était alors programmatrice au Festival de Nancy, dirigé par Jack Lang, et à qui l'on doit la découverte de l'artiste polonais en France. Certaines personnes pleuraient, d'autres riaient et pleuraient à la fois. A la fin du spectacle, les gens ne partaient pas, ne parlaient pas, ils étaient comme en une sorte de rêve éveillé. Quant aux professionnels, ils ont immédiatement eu le sentiment de se trouver face à une oeuvre révolutionnaire…

Et voilà une vidéo de "La classe morte" , reconstitution de la pièce présentée en 1989 au Palais de Chaillot : durée 1h40 , mais on ne s'ennuie pas ! :

vidéo de "La classe morte"