Association Encrier - Poésies

Rencontre avec divers poètes Rencontre avec Matsuo Basho (1644-1694) : Quelques Haïkus

L’eau est si froide

Qu’elle ne peut s’y endormir

la mouette.




Les cigales vont mourir –

Mais leur cri

N’en dit rien




Les sangliers eux-mêmes

Sont emportés

Par la tempête d’automne




De temps en temps les nuages

Nous reposent

De tant regarder la lune


Pour la nuit abritez-vous

au logis où sèche la paille

moineaux mes amis


Grues sur les champs

à demi moissonnés déjà

automne au village


D'automne fleuri

les herbes ont rassasié

les chevaux errants


Par la pluie couchés

bambous se sont redressés

et contemplent la lune


sur la mer obscure

le cri d'un canard sauvage

vaguement blanchoie


Dans ma main fondra

car chaudes sont mes larmes

le givre d'automne


Du bord du chemin

l'hibiscus par le cheval

s'est laissé brouter