L’eau est si froide
Qu’elle ne peut s’y endormir
la mouette.
Les cigales vont mourir –
Mais leur cri
N’en dit rien
Les sangliers eux-mêmes
Sont emportés
Par la tempête d’automne
De temps en temps les nuages
Nous reposent
De tant regarder la lune
Pour la nuit abritez-vous
au logis où sèche la paille
moineaux mes amis
Grues sur les champs
à demi moissonnés déjà
automne au village
D'automne fleuri
les herbes ont rassasié
les chevaux errants
Par la pluie couchés
bambous se sont redressés
et contemplent la lune
sur la mer obscure
le cri d'un canard sauvage
vaguement blanchoie
Dans ma main fondra
car chaudes sont mes larmes
le givre d'automne
Du bord du chemin
l'hibiscus par le cheval
s'est laissé brouter