Comme tout est calme ici !
Mais où est ton cœur donné
Ton corps jailli ?
Tu relances la plaine dans le cri.
A nouveau, je ne sais plus comprendre,
Ma faiblesse redevient prière,
Je me déplie comme une feuille,
Mon cœur sous ma peau se dilate,
Le matin exagère !
Le ciel m’attrape tout entier,
Je n’ai plus de poids sur la terre,
Il faut suivre un nouveau chemin
Quelque chose m’abandonne
Quelque chose m’attend.
Je suis heureux et las,
Incertain et impatient.
Maurice Audejean « La Cime du Lieu ». Éditeur Rougerie