Le genou
Un genou esseulé s’en va de par le monde,
C’est un genou, c’est tout!
Pas un arbre, pas un chapiteau!
C’est un genou, c’est tout.
Il était une fois un homme
Qui perdit la vie à la guerre.
Seul le genou resta intact,
On aurait dit un sanctuaire.
Et depuis, esseulé, il va de par le monde.
C’est un genou, c’est tout.
Pas un arbre, pas un chapiteau.
C’est un genou, c’est tout.
Christian Morgenstern
(Bernard Banoun, un des deux dédicataires, a proposé cette traduction)