Encrier 87

Textes de 2023 Texte d'Evelyne du 28 septembre : Le temps des cerises

Le temps des cerises.

Un ciel bleu comme je les aime. Et toujours pas de strie de traces d'avion dans le ciel. Le dé confinement n'a pas encore atteint les aérodromes.

Le soleil me chauffe le dos. Hum que c'est bon. Et je déjeune en prenant tout mon temps pour savourer mes tartines grillées et beurrées !!

De ma place, je regarde dans le parc, cet immense tilleul dont la masse feuillue oscille au grès du vent. Étonnant comme énorme masse feuillue oscille Très dense. Tout d’un bloc. Oui étonnant.

Je repense à la réflexion d’une amie à propos du Limousin et de toute sa verdure. 
 Quand nous sommes arrivés ici je parlais aux « parisiens » de la cathédrale verte  en référence au parc. !!!

Au début du confinement , les primevères montraient le bout de leur fleur . Annonçant la fin d'un hiver doux. Puis toutes les fleurs à bulbe ont fleuri. Narcisses, coucous, jacinthes, nous ont offert, tous en même temps, un vrai feu d’artifice vivant. Les tulipes ont transformé nos jardins en un patchwork multicolore.

Pommiers, cerisiers ont suivi. On a chanté : « cerisier rose et pommier blanc ». 
 En fait, les cerisiers sont blancs et les pommiers sont roses. Mais cerisiers blancs et pommiers roses ça ne sonne pas si joliment. Alors le parolier a inversé les mots pour mieux les chanter..

Les lilas blancs sont revenus. Avec leurs hampes parfumées dont on a fait de beaux bouquets pour décorer nos maisons.

On a aussi chanté : « il est revenu le temps du muguet ».Le muguet était en avance cette année. On ne l'a pas vu longtemps. Mais il était beau.

Et les roses sont arrivées. Mignonne allons voir si la rose !!

Depuis quelques jours on peut chanter :   voici des roses blanches, pour toi jolie maman. . Que les roses sont belles. J'en ai de toutes les teintes et je m'émerveille chaque jour de les voir s’épanouir au soleil. Quand elles commencent à faner, je les garde quand même. Le parfum d'une rose qui se fane a quelque chose de subtil et d’émouvant. 
 Et rose, elle a vécu le temps d'une rose !!!

Et voici venu le temps des cerises. Mettons de beaux pendants d'oreilles et sourions au printemps..Balayé l'hiver. On pousse un peu le printemps pour aller vers l'été.

La nature met des feuilles, des fleurs, des fruits. Elle se moque du virus. ET le virus se moque bien de la nature. L'un et l'autre avancent sans nous.

Et nous?. Et bien on met des masques et on fait ce qu'on peut.

Le virus était encore là, en Automne lorsque nous avons chanté « ma pomme » c’est moi, ha ha ha !. mais _il y avait les vaccins.

Et le virus duré un peu plus que le temps d’une rose.

Commentaires 2

  • anonyme

    La narratrice nous invite avec douceur et persuasion à nous accrocher à ce que la nature nous offre encore malgré ce qu'elle endure, elle aussi à cause de la barbarie et de l'irrespect des hommes.
    Et les chansons de notre jeunesse nous emportent dans une danse de nos souvenirs heureux, on en oublierait presque, l'espace d'un instant l'horreur des attentats !

    anonyme

  • Jean

    Voilà une occasion d'aller écouter Mouloudji sur l'annexe de notre site à l'adresse suivante : 

    http://encrier87.fr/textes/index.php?post/Rencontre-avec-Pierre-de-Ronsard-:-À-Cassandre-1319

     

     

    Jean

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