L’enfermement et le don,
La main et le pain,
Le noir et le blanc, et le gris tout au fond,
L’aplat et la courbe,
Le bien, le mal,
Ce que dit la main,
Ce que dit l’absence
Et le lointain.
Le pétrin, le levain
Et la suite des jours,
Et la nuit toujours.
Bien avant l’aurore
Il a fallu qu’elle se lève,
Il a fallu de l’eau,
La farine et un peu de sel
Et encore ses mains
Comme tous les matins,
Il a fallu ses yeux posés,
Et le voile tombé,
Pour pétrir la pâte
Et allumer le feu
Façonner ces trois miches,
Les offrir et enfin reposer
Ses mains.
Commentaires 1
...dire autant en si peu de mots...toucher d'un doigt la "condition" féminine...se souvenir que l'esclavage conjugal, familial, social est le sort de ...combien de femmes ?