Association Encrier - Poésies

Rencontre avec Verlaine Rencontre avec Verlaine : Odes en son honneur- VIII

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Odes en son honneur

VIII

Cuisses grosses mais fuselées.

Tendres et fermes par dessous,

Dessus d’un dur qui serait doux,

Musculeuses et potelées,

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Cuisses si bonnes tant baisées

Devers leur naissance et par là,

Blanches plus que rose-thé, la

Meilleure part de mes pensées,

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Genoux, petites têtes d’anges

Bouffis dans leur juste maigreur,

Mollets bondis qui font fureur

En des bas clairs craignant les fanges.

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Pieds dressés pour te hausser jusque

A ma taille pour t’embrasser,

Moi, t’enlever et te placer

Sur le lit, pieds très beaux que busque

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La cheville de mol ivoire

Et que parfume leur fraîcheur ;

Doigts délicats, frêle rougeur

Doucement fauve au talon, voire

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Assez forte peau pour la marche,

Mais quoi ! faut-il pas au cher corps

Base solide et soutiens forts,

Au cher corps qui garde mon Arche,

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L’arche de crainte et de blandices

Où j’entre, tous torts révolus,

Comme on monterait au ciel. Pieds

Divins, genoux fins, bonnes cuisses !

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