lentement de l'autre côté
lentement voguent les poissons
croiseurs de la méditation de la faim
ceux de l'obstacle de l'air regarder
étrangers
ceux de l'obstacle de l'eau
que d’amitiés se perdent par ce qu'on a pas de branchies !
le rêve de vie complexe
muette
s’ accomplit dans les gouttes
sphères
repoussant des sphères
dans l'espace sans coude
avec des airs graves de préséance observée
modelant et remodelant
comme une vertu
leur forme
sous la douce pression des invisibles fuseaux aqueux
les placides impérialisent
il existe encore des souverains !
souverains ?
de toute leur longue ligne latérale auditive
sans cesse il leur faut écouter
sans cesse les signes atténués qui leur viennent du dehors
une ombre dans le poudroiement les assombrit
la belle demeure d’eau est cernée