Écoutez André Markowicz
Pensées en voyageant la nuit
Brise douce sur l’herbe de la rive
Le long mât de la barque seul la nuit
Touchant la plaine immense les étoiles
La lune sur les vagues du grand fleuve
La gloire écrire n’en apporte aucune
Le fils la santé l’a retiré
Flottant de place en place
La semblance une mouette de sable
Ciel et terre
Du Fu (Tou Fou)712-770-Traduction de André Markowicz
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Autre traduction :
Pensées pendant un voyage de nuit ( Lüye shuhuai)
Rive aux herbes menues dans la brise légère ;
Barque au mât périlleux dans la nuit solitaire.
Les étoiles descendent , la plaine se fait vaste;
La lune jaillit et coule avec la grande rivière .
Comment la littérature ferait-elle ma gloire ?
Vieux et malade , il me faut quitter la carrière ;
Ballotté par le vent , à quoi suis-je semblable ?
À la mouette des sables errant dans l’univers.
Cette traduction de Florence Hu-Sterk figure page 397 dans le chapitre La dynastie des Tang
du volume Anthologie de la poésie chinoise de la Bibliothèque de la Pléiade Gallimard 2015 .